Thursday, 29 January 2009

The one with Big Day Out

Time has come to tell about my last crazy crazy week-end. Entamé jeudi soir, terminé lundi soir, ca ne s'appelle plus un weekend, je vous l'accorde, mais c'est pas grave.
Je vous dirai tout sur ce qu'il a pu se passer pour cet Australia Day week-end, je ferai une minute culturelle sur Australia Day, mais ce que j'ai vraiment envie de vous raconter de suite, c'est ma journée de Vendredi, parce que ca a été LE moment fort de ces 5 jours, parce que j'ai eu l'impression de vivre un rêve éveillé, parce que si par ce que je vous écris vous pouvez ressentir un centième de ce que j'ai pu ressentir, alors je serai contente.

Mais qu'a-t-il bien pu se passer de si phénoménal en ce 23 Janvier de l'an 2009 à Sydney? Big Day Out mes amis!! Ca ne vous avance pas plus? Alors je vais vous expliquer.
Big Day Out est un festival de musique parmi la vingtaine de festivals qu'il peut y avoir en Australie l'été.
Voyez-vous, une des raisons qui m'a faite venir en Australie, c'est ces fameux festivals de musique. Parce que Chris m'en parlait tout le temps, parce que je me souviens regarder les photos de Future Music Festival avec Elo et Lisa alors que chez nous la dernière tempête de neige de 2008 donnait à Montréal un air de désert sibérien et me dire "F*** je veux y aller". Donc quand j'ai réussi à récupérer un ticket pour Big Day Out (BDO, ca sera plus simple), j'étais surexcitée. Surtout quand tu vois l'affiche.
Donc je ne vous raconte même pas mon état vendredi matin, pendant que je me préparais à partir avec Ben et Colm (voisin et colloc si vous aviez oublié).

BDO se déroule au parc Olympique de Sydney. 8 scènes aménagées pour l'occasion, environ 80 groupes connus ou moins connus qui se relaient de midi à minuit, quelques milliers de personnes venus se déhancher, c'est tout simplement magique, vibrant, énorme.

Bien sur, tu ne peux pas voir tous les artistes, puisque certains concerts se déroulent en même temps (environ 6 au même moment). Donc il faut choisir. Après étude du programme la veille au soir, notre choix des inratables était le suivant
Lupe Fiasco, Pendulum, Serj Tankian, Arctic Monkeys, the Butterfly Effect et Prodigy. Et oui tout ce beau monde qui se produit au même endroit, la meme journée, c'est magique.
Ce que vous devez comprendre à ce stade aussi, et peut-être Lisa seulement le savait puisqu'elle vivait avec moi à Montréal, c'est que Pendulum et the Butterfly Effect représentaient pour moi l'Aus, et que j'ai passé des heures et des heures à écouter leur musique en rêvant de Sydney. Donc je vous raconte pas ma joie!

Bref, arrivée sur les lieux à midi, on déambule un peu parmi les différentes scènes. La chaleur est étouffante, je ne sais pas, peut-être 35 degrés ce jour-là. J'ai fini en haut de maillot de bain et short, comme la plupart des filles, tandis que les gars ont laissé tomber le Tshirt assez rapidement aussi.
Un truc qu'on a fait au début que j'ai bien aimé, c'était le silent disco. Tu mets un casque sur tes oreilles et tu as le choix entre 2 DJ. Donc c'est le gros silence autour de toi, et tous les gens dansent avec leur casque jaune sur les oreilles. Là où c'est encore plus drôle, c'est quand tu n'écoutes pas la même piste que les gens autour de toi. Tu danses d'une certaine facon, et les autres dansent d'une autre.
Ensuite direction la boiler room, Z*Trip, un DJ bien énorme, nous a fait des méga remix incluant Daft Punk (Aerodynamics! pour ceux qui connaissent mes gout daft punk et la signification de cette chanson, je vous laisse imaginer la Choupi sauter partout en criant), Nirvana, Pink Floyd... On commence à bien se mettre dans l'ambiance. Ca saute de partout, ca danse comme des malades, tu es pris au milieu de cette foule et de cette folie, tu transpires comme tu n'as jamais transpiré de ta vie, mais qu'est-ce que c'est bon!

5h arrive, sonnant le début de notre marathon des concerts incontournables. Direction la blue stage, en plein air dans un stade, pour Pendulum. Aaaargh mes amis, je vire crazy. Je crève de chaud, mais je continue à me déhancher comme une petit folle. De temps en temps, on a la chance de recevoir un peu d'eau provenant de jets d'eau que les gens de la sécurité dirigent vers la foule pour nous rafraichir. Le reste du temps, on se vide des bouteilles d'eau sur la tête pour se refroidir. Pour la petite minute culturelle, Pendulum est un groupe de Drum n Bass, d'origine australienne mais parti en Angleterre pour leur carrière. Ils sont tout simplement énormissime.
Après Pendulum, direction la orange stage, Serj Tankian, plus connu comme le chanteur de System of a Down, et dieu sait que j'ai pu passer des heures à écouter SOAD et Serj Tankian aussi d'ailleurs. Un style bien particulier, des chansons démarrant doucement pour finir en solo de guitare métal, un mix de piano, une voix unique. Bref, je suis fan de ce type. J'étais devant, mais vraiment devant la scène, que presque je pouvais le toucher le Serj. Mec super sympa, qui fait des petites blagues entre 2 chansons, et une présence scénique incroyable. Ce coup-ci, comme on était devant devant, on a eu tous les jets d'eau qu'on voulait, un peu trop peut-être même, j'ai fini trempée la tête au pied, comme si j'avais pris une douche toute habillée. En tout cas, j'en ai pris plein les yeux et les oreilles.

On va retrouver Colm qu'on avait perdu (et pour retrouver quelqu'un dans ce festival, tu as besoin de t'écrire quelque chose comme 46000 textos) et petite pause manger ("je veux du poulet!!") et on rejoint le flot des gens pour the Arctic Monkeys. Comme on est assez loin, je monte sur les épaules de Ben et réalise un autre de mes fantasmes festivaliers. Oui c'est stupide, mais je mourrais d'envie de monter sur les épaules de quelqu'un pendant un concert pour voir la foule d'en haut. Ca s'est fait.
Et puis The Butterfly Effect et leurs chansons mélancoliques, ce qui n'étaient peut-être pas la meilleure chose à écouter à ce moment-là, étant donné que la personne avec qui j'associe ces chansons m'avaient passablement énervée quelques heures plus tôt, donc on ne s'est pas attardé (mais j'ai kiffé quand même).
Direction la boiler room. Pour la petite anedocte, boiler veut dire fournaise. Je confirme, cette salle était une véritable fournaise. On est arrivé en avance pour être sur de pouvoir rentrer (les orga ferment les portes dès que la salle est bondée). On est allé le plus près possible de la scène. Il est à présent 22h15, c'est la fin du festival, Prodigy est un des derniers concerts, ils jouent pendant 1h15, les gens dansent depuis midi, il a fait 35°C toute la journée, la bière a coulé à flot.... Tout ca c'est pour vous situer l'ambiance. Tout le monde surexcité (qui n'aime pas Prodigy?), tout le monde en sueur, pas d'air qui rentre dans la fournaise.... Impossible de tendre un bras devant toi, tu as des bouts de peau collant qui te frôlent toutes les 30 secondes.... C'est de la pure folie. Je dégouline. Littéralement, je ne pensais pas que mon corps pouvait produire autant de sueur. Je voudrais qu'on me vide un seau d'eau glacée sur la tronche. Et Prodigy entre en scène, et ca hurle et ca saute et je sens que je vais mourir!!
Au final, on est resté 15 minutes dans la foule, et puis on est sorti prendre l'air, comme à peu près mille personnes. Après on a trouvé l'endroit idéal, à l'intérieur mais tout près de la porte et donc de l'air et pas comprimé par la foule qui saute. Nous aussi on saute, on sympathise avec un gars (tu sympathises avec plein de gens randoms pendant ce festival. A chaque nouveau concert tu papotes avec le gars à côté de toi, tu danses avec et quand le concert est fini, tu continues ton chemin, mais c'Est super sympa) et on passe la fin du set à danser avec lui.
Prodigy était tout bonnement énormissime, malgré la chaleur, malgré la fatigue et les muscles qui tirent, tu trouves la force de te déhancher jusqu'à la dernière note.

Et puis voilà, BDO 2009 s'est terminé. Retour à la voiture avec hot-dog gratuit au passage et un chapeau et un drapeau australien trouvé (pour que je puisse mettre dans ma chambre en rentrant en France, en plus il est trop grand ce drapeau, jsuis trop contente!).

Au final, je n'ai plus de jambes, je suis déshydratée, je pue la transpi, je suis toujours en maillot, je suis crevée, mais si on m'avait dit "on remet ca demain" j'aurais sauté au plafond et pas hésité une seule seconde. A la place je suis allée au boulot à 7h... Pas top.
J'ai kiffé, kiffé, kiffé, ca restera un de mes moments forts ici. Je remets ca le 14 Février, avec Good vibes, festival de musique électronique, où je pourrai enfin voir the Presets (groupe electro australien, que je connaissais avant de venir ici, que j'adoore et que si vous pouvez, écoutez-les, ils sont géniaux, et ils ont fait la première partie de Daft Punk ici en Aus) et Fat Boy Slim aussi entre autres.

Sur ce, je vous laisse admirer les photos et essayer de comprendre la folie de cette journée.

2 comments:

Fab35 said...

Une seule chose à dire : je te hais.

Choupi said...

C'est pas gentil ca Fab, je t'aime moi!!